Scuola lombarda (XVII) - Ritratto di dama

École lombarde, XVIIe siècle
Portrait d'une dame
Huile sur toile, 120 x 97 cm

Ce portrait présente une noble dame vêtue somptueusement, selon la mode de la seconde moitié du XVIIe siècle. À cette période, on observe une transition progressive vers un style de vêtements qui, tant pour l'homme que pour la femme, adopte le costume français plutôt que l'habit espagnol, largement utilisé au siècle précédent jusqu'aux premières décennies du XVIIe siècle. L'accentuation du corps féminin à travers un corsage serré, sorte d'ancêtre du corset, et un décolleté plongeant laissant les épaules libres sont caractéristiques de cette évolution. À ces coupes plus audacieuses s'ajoute une plus grande richesse dans les ornements en dentelle le long du décolleté, aux bordures des manches bouffantes et dans les perles qui ornent la zone centrale de la poitrine; comme accessoires, on remarque immédiatement un éventail noir auquel est attaché un ruban rouge parfaitement assorti à celui qui entoure la spectaculaire coiffure de la dame, où l'on distingue dès le premier regard une nouvelle tendance vers une coiffure privilégiante les boucles, rassemblée en haut de la tête en coiffures élaborées. Plus précisément, ce type de coiffure, maintenu par des rubans, commença à s'élever verticalement dans les compositions et devint une sorte d'imitation des hautes perruques bouclées utilisées par les hommes à partir des années 1680; nommée Fontange d'après la duchesse de Fontages, amante de Louis XIV, elle devint de plus en plus complexe grâce à l'utilisation de rubans, bowoux, épingles et couvre-chefs, visant à soutenir la structure imposante de la coiffure bouclée. La peau blanche de la femme se reflète dans la tradition pour les dames d'avoir un teint clair, même à travers le maquillage, symbole de noblesse et de style de vie aristocratique, éloigné des efforts du travail en plein air et de l'abbronzature due au soleil. Parmi les écoles picturales italiennes, celle lombarde apparaît comme la plus proche de ce portrait, qui est peint de façon naturelle et s'inscrit dans la sphère des peintres que Roberto Longhi qualifia de « réalistes », parmi lesquels figurent plusieurs portraitistes actifs dans la région entre le XVIe et le XVIIIe siècle : en commençant par Moroni jusqu'à Giacomo Ceruti, en passant par Carlo Ceresa et Pier Francesco Cittadini, ces derniers étant peut-être plus fréquemment associés de manière périodique à notre portrait, la recherche du réel, tant dans les objets que dans les personnages, constitue un élément fondamental de l'œuvre. Dans ce cas également, on trouve une posture assurée, une noblesse contenue, mais dès le premier regard, une résonance émotive plus intime et humaine semble vouloir dépasser la simple imitation.


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