Signé ; Francis Carco - Compagnons de la mauvaise chance [EO

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Francis Carco. COMPAGNONS DE LA MAUVAISE CHANCE

Éditions du Milieu du Monde, Genève, 1954, in-8° (18,6 x 11,9 cm), 224 pages, couverture illustrée d'une vignette au premier plat figurant trois pendus.

Édition originale du tirage courant, enrichi d'un amical envoi autographe signé de Francis Carco en page de faux-titre.

Exemplaire en bon état, couverture défraîchie avec quelques frottements et usures d'usage, une coupure sans manque à une page, cahiers non coupés. Exemplaire en service de presse marqué SP au second plat de couverture.


François Carcopino-Tusoli, dit Francis Carco, est un écrivain, poète, journaliste et auteur de chansons français d'origine corse.
Il était connu aussi sous le pseudonyme de Jean d'Aiguières.

Il monte à Paris en janvier 1910 et commence à fréquenter Montmartre. Après avoir poussé avec succès la goualante (chantant des chansons des Bats d'Af) à l'invitation du père Frédé, maître des lieux, il est immédiatement accueilli à la grande table où se réunissent les bohèmes de ce temps. Il publie son premier recueil, "La Bohême et mon cœur", en 1912.
En 1914, il publie au Mercure de France, grâce à l'appui de Rachilde, femme d'Alfred Valette, le patron de la revue, "Jésus la Caille", histoire d’un proxénète homosexuel, dont il a écrit la plus grande partie lors de son exil-refuge chez sa grand-mère à Nice. Mobilisé en novembre 1914 à Gray en tant qu'Intendant des Postes, il rejoint, grâce à l'aide de Jean Paulhan, un corps d’aviation à Avord, près de Bourges, puis à Étampes et enfin à Longvic près de Dijon. Il aura très peu l'occasion de voler et de mettre en valeur son brevet d'aviateur.
D'autres livres suivront, notamment "L'Homme traqué" (1922) distingué, grâce au soutien de Paul Bourget, par le Grand Prix du roman de l'Académie française. Viendront ensuite "L’ombre" (1933), "Brumes" (1935) dont il dira à la fin de sa vie que ce fut son meilleur roman.

Il était né sur l’île du Bagne ; il avait le goût du malheur et, grâce à un père qui s’opposa avec violence à sa arrière d’artiste, Francis Carco devint l’un des plus grands écrivains de l’entre-deux-guerres, celui dont Colette disait : « La noblesse de Carco m’est si flagrante que je m’étonne toujours qu’on ne fasse pas, quand on écrit sur lui, une plus large part. »

Sa vie, comme son oeuvre littéraire, Carco la passa à fouiller dans la masse de cette humanité à la fois attendrissante et bestiale dont il fut le chantre. Il fut le poète et le romancier du Paris des vieux hôtels meublés, des petits bistrots d’arsouilles où il huma l’odeur pimpante de l’absinthe en quête du fantôme de Verlaine. Comme François Villon, il battit le pavé, longeant les murs suintant la misère, suivant le ballet des prostituées violentées par des marlous au coeur de pierre. Il fut l’écrivain des fumeries d’opium, des bordels à travestis et des bars d’éphèbes. Dans les bals d’Apaches de la rue de Lappe, il trempa sa plume en dansant la java. Il poussa sa goualante dans les cabarets et passa des nuits dans les bastringues de la Bastoche, en compagnie de costauds aux larges épaules faisant chalouper, au son de l’accordéon, de jeunes ouvrières.

L’auteur du célèbre « Doux caboulot » fut également un honnête bourgeois, vivant sur l’Île Saint-Louis dans un appartement richement meublé et aux murs couverts de tableaux de ses amis peintres. Le lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie française et du Grand Prix de la ville de Paris, commandeur de la Légion d’honneur et membre éminent de l’Académie Goncourt, fureta sa vie entière de Montmartre au Quartier latin, écrivit ses mémoires et souvenirs de bohème, composa des poèmes dans la brume de ses rêves, de ses chagrins et de ses regrets du temps des cerises.



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